Automne
Petit voile sombre et vacillant qui plane au dessus de ma sérénité, et l'enserre et la mine
Tels ces nuages gris et opaques qui crachent sourdement sur moi leur fine et froide bruine
Malgré la lumière de l'astre qui derrière le tapis supendu de l'épaisse nuée transparaît
Et nimbe l'atmosphère d'une teinte fauve qui flamboie, l'ombre s'étend sur la citadine forêt
Pourtant il n'est pas tard, mais déjà, plus personne ne s'aventure sur les chemins que nous foulons
Les fines larmes du ciel et l'obscurité précoce ont chassé les humains vers leurs douillettes maisons.
Quelques oiseaux insouciants, l'église clôse, la piscine embuée à la chaleur inaccessible qui fait envie
L'automne polychrome et chatoyant n'en finit pas de répandre ses touches sur la toile de nos vies.
Déroulant des moëlleux tapis sous nos pieds aventuriers, nous égarant dans la dense immensité du feuillage
Chatouillant par instant nos narines de ses agréables effluves, l'humus humide envoie l'espoir d'un délicieux présage
Nous accordant la surprise de quelques champignons , dissimulés aux regards émoussés tout près des troncs mousseux
Le silence nous enveloppe, le temps savoureux se fige, le bois nous étreint, respirant la terre, nous sommes heureux .