La forçabitudintuiémoregard
La force de l'habitude
Je vois le cerveau comme un énorme enchevêtrement de neurones,
Une pelote de laine avec des milliers et des milliers de routes.
Quand on a l'habitude de faire un geste, une tâche morne ,
L'influx emprunte une ligne directe entre deux synapses, une autoroute.
Quand on réitère la même action,
L'influx ne se pose pas de question,
Il ne réfléchit pas (!) et prend sa voie principale déjà toute tracée
De la part de la directrice, l'administratrice du système , il faut un effort énorme de volonté
Pour décider l'influx à prendre une petite voie secondaire , un chemin de traverse.
Quand quelqu'un fait un AVC et ne sait plus parler, ou écrire ou manger ,
Il doit apprendre à ses influx à s'aventurer hors des sentiers battus sans cesse
Et à ouvrir le passage sur de nouvelles routes puisque les autoroutes sont brisées .
Si on parvient de nouveau à s'exprimer, tenir une fourchette ou un stylo, c'est qu'on y est parvenu.
La force de l'habitude, nous l'avons vaincue !
Notre cerveau possède des ressources insoupçonnées et surtout inexploitées .
S'habituer à créer des voies secondaires ou même tertiaires à chaque instant,
Nous aidera à offrir de multiples possibilités de passage à nos influx routiniers
Et activera des neurones qui autrement , se roulent les pouces dans l'ombre constamment.
L'intuition
Elle est ce signal que l'on sent avant que quelque chose se produise,
Elle est ce sentiment qui nous a submergé et ne nous quitte plus, quoi qu'il arrive.
On ne la comprend pas et pourtant on la vit, on la sent
On ne l'explique pas et pourtant elle existe et elle s'exprime en nous et à travers nous .
Elle peut devenir un guide si on l'écoute,
Elle peut nous sauver la vie, si on suit ses instructions.
Elle est l'intelligence sans le raisonnement , on peut la comparer à l'instinct.
Elle sait avant nous, et munie de cette pré-science, elle nous avertit et nous conseille,
Pour peu que nous ayons la sagesse d'attendre de l'entendre avant d'agir .
Elle est notre garde fou, notre sagesse intérieure, notre ange gardien personnel,
Notre sixième sens et en fait plutôt le tout premier puisqu'elle intervient avant tous les autres .
Elle est un fil qui nous relie à la terre et au ciel,
Qui nous assemble avec tous les éléments et nous réunit les uns aux autres .
Elle nous met en contact avec l'intelligence supérieure,
Dieu? La vie? La nature? Peu importe . En tout cas, elle crée le lien .
L'émotion
Elle est le langage du corps .
Elle grossit , grossit jusqu'à exploser si on a l'habitude de la réprimer .
Elle se produit en nous, alors qu'on n'a rien demandé d'abord !
Et nous inonde de larmes, de rayons de soleil, de rage de mal être ou de bonheur entier
Elle échappe à notre contrôle et existe juste par elle-même
Mais pas juste pour elle-même.
En effet, on croit souvent que l'émotion est notre ennemie or ce n'est pas vrai,
Elle est comme la petite soupape des anciennes cocottes minute démodées
Par laquelle s'échappe un trop-plein de vapeur sous pression
Ce qui a pour résultat de faire baisser la tension .
L'émotion est salutaire, positive
Elle peut apparaître plutôt passive,
Si on a un petit coup de blues, on ressent une gène, ou un coup de coeur .
Mais elle peut aussi devenir dynamique, on s'énerve, on se met en colère....
L'émotion nous renseigne sur notre état intérieur :
Derrière chaque émotion qui se manifeste à l'extérieur
Il y a un de nos besoins qui se trouve satisfait ou pas
Mais en tout cas, qui nous dit qu'il nécessite d'être connu et reconnu, na !
Parfois , nulle obligation de combler un besoin pour être en paix ,
Il suffit juste de savoir ce que dit mon être intérieur et de l'accepter .
Le regard
Petite fenêtre vers le coeur et l'âme humaine
Reflet d'une présence ou platitude d'une absence infinie
Il peut pétiller, adorer ou fusiller avec haine
Il peut devenir noir comme l'abîme de la nuit
Et lancer des éclairs plus aiguisés que des couteaux
Il peut se déconnecter et devenir impénétrable
Il peut se voiler et s'envoler loin tout en haut
Il peut s'embuer, se troubler et déborder en cascade
Il peut être doux comme la caresse d'une plume
Il peut sourire et s'épanouir en se plissant délicieusement
Il peut se figer et se durcir , plein d'amertume
Et peut renaître d'un geste tendre et redevenir papillotant
Il peut effrayer par sa luisance et sa détermination
Il suffit de croiser un éclair dur, fou et pervers
En un clin d'oeil, on comprend ses hostiles intentions
Alors que les yeux amicaux sont remplis de lumière
Se regarder vraiment est parfois si difficile
Car ainsi on se sent vulnérable et fragile
Mais c'est ainsi que se désamorcent les conflits
Les yeux dans les yeux, on est semblables, pas ennemis .
L'immense douceur d'un battement de cil sur la joue de l'être aimé