Promenade dans la ville
Joie d'aller mes impôts poster
Car ils me permettent de me balader
Douceur caressante des rayons solaires
Fraicheur du vent qui pénètre à travers
Les mailles de mon vêtement
J'ai froid par moment
je suis vivante
Je suis vibrante
Rumeur de la ville , fureur d'un bus
Qui passe en trombe et me dépasse rasibus
Les voitures qui foncent rugissent
Au loin, une sirène de police
Cliquetis d'une grue grinçante
La ville vit , bouillonnante
Le bruit est comme un rivage de brume
Qui m'entoure et m'enfume
Qui me rappelle que je suis humaine
Entourée de tous , sans haine
La ville est une ruche qui bruissonne
Autour de mes bras qui frissonnent
Mes pas répétés me réchauffent le corps entier.
Ici, une âme exotique a planté un palmier
Quelques arbres , sur mon passage , rougissent
Et des feuiiles jaunes en doux tapis l'assourdissent
Les oiseaux chantent
Quoi qu'il arrive, toujours ils chantent
Au dessus de nos guerres, de nos bêtises, de nous
Ils s'égosillent malgré tout
J'arrive à la Loire qui ondule au gré du vent
Sa surface ridée par les courants
Elle coule, elle va, elle avance, toujours vers la mer
Elle est comme un vaisseau sanguin de la terre
Nous vivons sur un immense corps planétaire
Dont les cours d'eau sont les veines et les artères
Si notre sang apparaît incarnat et épais ,
Il se montre incolore et translucide celui qui circule à mes pieds
Au dessus de moi, gronde un ciel torturé
Avec l'astre solaire qui ne fait que se cacher
Derrière des flocons nuageux qui circulent rapidement
Eux aussi ils vivent, ils avancent, ils courent promptement
Lune descendante, tout s'accélère, la terre se draine
Pour recommencer, encore et encore, le cycle pérenne
Tant que notre soleil brillera
Encore quatre milliards d'années comme cela
Bien après que nous aurons disparu
Petites fourmis tolérées dans le continuum absolu .
Pont de pierre , sur la Loire.